L’illusion d’Amour aujourd’hui…

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L’illusion d’Amour aujourd’hui…

 

Pour beaucoup d’entre nous, les attentes affectives, de tendresse ou de douceur, sont souvent englobées sous le terme « amour ». De même, nos besoins de reconnaissance ou d’attention, pour ce que nous faisons ou ce que nous sommes, font aussi partie du cahier des charges de l’être aimé…

A la vue de nos incomblables carences, de nos grandes illusions et de nos beaux discours, le mot Amour a été bien galvaudé… D’où la spirale des désillusions…

Pour preuves, l’affection et l’amour, sont souvent mis de paire, mais sont en réalité très différents. Nous allons donc essayer de mettre un peu d’ordre, afin de redonner ses lettres de noblesse au roi des poèmes, à notre idéal, et enfin à notre déclaration !…

L’amour et l’affectif ne sont pas des synonymes, même s’ils cohabitent très bien, lorsque nous les dissocions, cela commence « à grincer », et pourtant…

En effet, l’Amour est comme « Dieu »: chacun en a son idéal, sa vision, ses attentes, sa croyance, et contrairement à l’affection, où peu de personnes sont en désaccord sur sa définition (cf wikipédia) : L’affection est une attirance ou un besoin impliquant des comportements de tendresse et une charge émotionnelle ou sentimentale. L’affection est soumise au temps, à l’espace, et à la loi de cause à effet. C’est d’ailleurs un besoin vital pour la survie d’un nouveau né.

L’Amour lui est plus mystérieux, plus sauvage, il transcende le temps, l’espace et la causalité…

Il frappe comme la foudre et nous prends aux tripes, il nous secoue dans tous les sens, jusqu’à ce que nous sortions du mental, il nous mène par le bout du nez, afin qu’un jour, nous réalisions qu’il est le créateur et maître de nos vies. Nous sommes le fruit de l’acte d’amour, (même si parfois non désiré.) Mais ce que nous nommons faire l’amour, c’est avant tout… une friction… d’où découle l’union…

Voilà un aspect qui peut s’avérer froid ou déstabilisant, et pourtant, c’est la base, ce qui donne naissance à la vie, c’est une rencontre, un frottement de deux opposés, de deux corps, une friction…

Nous croyons souvent que l’amour est rose, doux et chaud, mais cela en est juste une forme parmi tant d’autres…

Le fond, c’est la friction, ce qui pousse, ce qui tiraille, ce qui bouscule pour mettre quelque chose en Vie, en place, en Union… Regardons à l’état sauvage, la fleur, pour grandir, germe fendant la graine, pousse la terre pour sortir et s’étire vers le haut et vers le bas, puis finit par se faner et retourner faire de l’humus pour ses confrères & consœurs… entre temps elle aura été butiné, piétiné, ignoré, admiré, uni, cueilli ou effeuillé… La Vie, l’Amour, est un cycle frictionnant sans fin…

Nous aspirons beaucoup à des relations d’amour, soit disant, ou un idéal de vie rempli d’amour, mais tant que nous croirons que l’amour est rose en permanence, nous entretenons l’illusion, car l’Amour est sauvage, cosmique et dur à dompter, à chevaucher… Regardons aussi chez les oiseaux, la mère ne pousse t elle pas les petits hors du nid pour qu’ils apprennent à voler ?… Chez les humains, rares sont les mères qui osent… et pourtant !

La Vie est Amour, seulement elle ne répond pas à notre idéal et à nos illusions, apprenons à regarder sous d’autres angles pour découvrir toute la richesse de ses facettes. Souvent nous ressortons d’expériences difficiles, plus grandis et enrichis, nos illusions ont été blessé, déçu, mais l’Amour a fait son devoir : nous faire grandir, évoluer : nous bonifier !…

Discernons et identifions nos besoins d’affections de l’Amour, et nous verrons que nous ne manquons pas d’amour, mais plutôt de reconnaissance et d’affection… Ainsi acceptons enfin cette réalité…

Le fond c’est la friction, la Vie ; la forme, elle est au choix… la caresse, quel doux frottement… la claque… est peut être malheureusement parfois utile… et pourtant, est-elle toujours dénuée d’amour ?…

La Vie consiste à ramener l’esprit, les idées, les valeurs, dans la matière, quelle belle friction !

Quel Amour !

Quelle Union dans l’Unité !… mmmm… 😉

Par Jérôme Sintès